Modalités de gestion d’une pièce opératoire en chirurgie endoscopique
Introduction
Cette leçon comprend :
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Intervenants
Véronique Lindner
Présentation de la leçon :
La pathologie digestive représente une part importante de l’activité de beaucoup de pathologistes. Cette dernière décennie a été marquée par d’importants développements et avancées modifiant l’approche technique de la chirurgie endoscopique en pathologie tumorale digestive.
A côté de l’utilisation de la chirurgie laparoscopique dans le cadre de cancers avancés, les polypectomies ainsi que les nouvelles techniques endoscopiques comme la résection muqueuse endoscopique ou mucosectomie (EMR pour endoscopic mucosal resection) et la dissection endoscopique sous-muqueuse (ESD pour endoscopic sub-mucosal dissection) permettent le traitement de lésion tumorale superficielle digestive.
La prise en charge des pièces opératoires est très importante afin d’obtenir une analyse histo-pathologique optimale et la plus précise possible pour déterminer au mieux la nécessité d’un éventuel traitement adjuvant.
Ces techniques endoscopiques peuvent être proposées dans le traitement de lésions pré-néoplasiques et de lésions malignes en stade précoce, développées dans l’œsophage (dysplasie et carcinome épidermoïde), l’estomac, sur muqueuse de Barrett ou encore dans le colon et le rectum (dysplasie et adénocarcinome).
Cette présentation souligne les précautions techniques nécessaires à la prise en charge optimale de ces prélèvements (comme par exemple, leur orientation, leur fixation, les plans de section macroscopique, l’inclusion et la technique histologique). L’analyse histologique doit être précise et repose sur l’utilisation des classifications actuelles recommandées dans le cadre des lésions planes ou polypoïdes prénéoplasiques ou de lésions carcinomateuses superficielles digestives. Dans le compte-rendu anatomo-pathologique, il conviendra de préciser la qualité de la résection ainsi que les paramètres morphologiques pour évaluer le risque prédictif de métastase ganglionnaire et la nécessité d’un traitement complémentaire. Parmi ces paramètres, l’évaluation de l’invasion pariétale, en particulier l’infiltration de la sous-muqueuse, est essentielle.
Enfin, seront abordés les problèmes spécifiques relatifs à l’analyse histologique de ces prélèvements.