La réalisation de procédures chirurgicales par laparoscopie modifie la vision du champ opératoire du chirurgien. D’une vision directe, il travaillera en visualisant son espace opératoire au travers d’un écran qui devra transmettre de la manière la plus fidèle possible les images de son espace de travail.

Cela implique dans un premier temps la création d’une zone opératoire originale, constituée par la cavité opératoire, l’abdomen pour le chirurgien digestif. La création de l’espace de travail est réalisée par l’insufflation contrôlée de CO2 dans la cavité opératoire.

L’image opératoire sera transmise après avoir d’abord éclairé le champ opératoire à l’aide d’une lumière éclairant à une température de couleur équivalant à une lumière blanche (6000°K, équivalente la lumière du soleil). L’image, captée par une caméra qui transformera les couleurs en données numériques grâce à des capteurs CCD (Charged Coupled Devices), sera restituée au travers d’un écran digital.
La qualité de l’ensemble évolue rapidement au fil des années, en suivant les progrès tant de l’informatique que des moyens vidéos. Le standard est en 2018 la caméra 4K restituant une image fidèle au travers d’un écran, lui-même 4K. Les optiques s’améliorent régulièrement, en augmentant la qualité de l’image restituée tant en luminosité qu’en définition. Demain, cette image sera stéréoscopique, bouleversant encore les standards de la chirurgie guidée par l’image.

Dans ce chapitre, tous les constituants de la « chaine de l’image » seront envisagés afin d’offrir au chirurgien, grâce à une connaissance technique de base de ces matériels, tant la possibilité d’optimiser ses choix lors de l’achat de matériel neuf, que également de comprendre les dysfonctionnements altérant la qualité de l’image opératoire, tout en lui donnant les moyens d’y remédier.